Le 27 mars 2019, le parlement européen a officiellement voté la fin des produits plastiques à usage unique. Parmi les concernés par cette nouvelle mesure, l’industrie du tabac qui sera responsable des coûts de collecte et de recyclage des mégots de cigarettes.
C’est officiel. Le 27 mars 2019, le parlement européen a officiellement voté, à une large majorité, la fin des produits plastiques à usage unique, dès l’année 2021. Ainsi, tout produit de ce type pour lequel il existe « une alternative » sera interdit dans les années à suivre. Le but de la mesure étant de réduire leur consommation ainsi que la pollution qu’ils génèrent chaque année sur le continent et dans les mers qui l’entourent.
Parmi la liste des produits concernés se trouvent à l’instar des touillettes à café, des pailles, des cotons-tiges, ou encore des emballages d’aliments prêts à être consommés. Pour Frédérique Ries, parlementaire Belge, « le plastique empoisonne nos mers, il tue leurs habitants et il nous menace, nous, au bout de la chaîne ».
Le texte planifie également un objectif de collecte de 90 % des bouteilles en plastique d’ici à l’année 2029, bouteilles qui devront d’ailleurs être composées à 25 % de produits recyclés avant 2025, puis 30 % d’ici à l’année 2030.
En plus des mesures citées ci-dessus, la loi renforce le principe de pollueur-payeur dans bien des domaines. Ainsi, dès 2023, l’industrie du tabac sera en charge des coûts de collecte et de recyclage des filtres de cigarettes, produit qui serait le 2ème le plus jeté dans l’Union Européenne.
Si les nombreux méfaits des cigarettes de tabac sur la santé sont largement connus du grand public, leur impact sur l’environnement l’est beaucoup moins.
Ainsi, si l’on en croit un récent rapport réalisé par l’Imperial College London, les 6 000 milliards de cigarettes produites chaque année auraient une très forte influence sur le changement climatique, l’acidification des sols ainsi que la pollution de l’eau.
Objectivement, la culture des 32,4 millions de tonnes de tabac chaque année dans le monde produirait pas moins de 84 millions de tonnes de CO2 et demanderait l’utilisation de plus de 22 milliards de tonnes d’eau.